Le combat aura duré trois ans.
Trois ans d’acharnement par la Mairie de Viry-Châtillon et l’ex Communauté d’Agglomération Les Lacs d’Essonne contre la Compagnie l’AMIN Théâtre, structure implantée depuis de nombreuses années sur le territoire de Grigny-Viry et installée à la Friche depuis 2012.
Rien ne lui aura été épargné : supposée insécurité du lieu, étranglement financier par refus de versement de subventions pourtant votées et par l’appel de charges locatives exorbitantes sous forme de titre exécutoire, pressions de toutes sortes …
D’autres, intimidés par ces pratiques d’un autre temps, auraient jeté l’éponge tant la bataille semblait inégale.
Mais l’AMIN Théâtre, fort de la légitimité de son projet de territoire et du soutien indéfectible de son public, de ses partenaires et de son syndicat, le SYNAVI, a tenu bon et rétorqué point par point par des actions de justice qui, toutes, lui ont donné raison !
- En octobre 2014 le Tribunal Administratif de Versailles condamne la Mairie de Viry-Châtillon pour avoir arbitrairement interdit l’accueil du public à la Friche.
- Aujourd’hui, au terme des deux derniers procès, l’ex Communauté d’agglomération est à son tour condamnée par le Tribunal de Grande Instance d’Evry et le Tribunal Administratif de Versailles : le titre exécutoire correspondant aux charges locatives est annulé et l’ex Communauté d’Agglomération doit prendre en charge l’ensemble des frais relatifs à la procédure, en plus des réparations des lourds préjudices financiers subis par la compagnie après le non versement d’une subvention votée en 2014.
Le SYNAVI salue le courage et la pugnacité de l’AMIN Théâtre qui peut désormais poursuivre son travail de création, de diffusion et de démocratisation culturelle.
Cette victoire emblématique est aussi la démonstration de l’illégalité des méthodes employées par certains élus, de droite comme de gauche, particulièrement depuis les dernières Municipales.
Sur tout le territoire, les dérives se multiplient, de nombreuses équipes artistiques, compagnies et lieux, subissent le mépris des pouvoirs publics et des décisions qui mettent en péril leur projet, leurs emplois et parfois leur survie.
Le SYNAVI reste vigilant et mobilisé, et ne manquera pas de défendre par tous les moyens, y compris juridiques, ses adhérents victimes d’abus sur tout le territoire.