Nous voilà face à la 3ème vague.
Une 3ème vague d’annulations pour les équipes artistiques qui s’étaient préparer à jouer dès aujourd’hui.
Une 3ème vague d’annulation pour des compagnies déjà fragilisées par dix mois d’arrêts et de faux-départs.
Nos compagnies, avec ou sans lieux, sont nos outils de travail. Elles portent nos projets, permettent de les produire, de les réaliser partout où ils se réalisent, donnent la visibilité nécessaire à leurs financements, permettent l’emploi des artistes techniciens, chargé.es d’administration, de production, de diffusion, qui y concourent.
Elles sont essentielles. AUCUNE ne doit disparaître !
La Ministre a annoncé 35M€ d’aides supplémentaires d’ici la fin d’année.
Le SYNAVI, aux côtés des autres organisations ici présentes, demande que cet argent soit fléché sur du soutien à l’emploi et particulièrement à l’emploi des plus vulnérables, des plus fragiles, de ceux qui auront le plus de mal à traverser cette crise.
Pour que nos projets vivent, nous devons pouvoir salarier les membres de nos équipes sans avoir recours à l’activité partielle. Nous devons pouvoir leur assurer revenus et droits sociaux.
Nous devons pouvoir vivre de nos métiers !
Pour ce faire
- il est essentiel de soutenir les résidences, répétitions et toutes les actions qui peuvent se tenir en salle, comme dans l’espace public, à hauteur de ce qu’elles coûtent, c’est-à-dire la masse salariale au plateau et les frais de fonctionnement
- il est essentiel que l’ensemble des lieux de spectacle, de travail, de fabrique, les chapiteaux et lieux éphémères, les lieux intermédiaires et indépendants soient ouverts. Ils doivent être occupés massivement par des équipes artistiques au travail dans l’attente de pouvoir rencontrer le public
Aucun ne doit rester vide !
Cette crise laissera de lourdes séquelles dans la société et dans notre secteur. Le SYNAVI appelle à ce qu’elle soit l’occasion d’une remise à plat des politiques publiques, pour un changement de paradigme, pour une politique de la culture plus équitable, plus durable et plus solidaire.