Le SYNAVI a participé au rassemblement du 15 décembre devant la DRAC à Lyon, à l’appel de la CGT Spectacle. Près de 500 personnes étaient réunies.
Vincent Bady a pris la parole au nom du SYNAVI pour lire le communiqué commun aux organisations professionnelles nationales (dont nombreuses participent à la plateforme régionale) et a pris part à la délégation (avec SFA-CGT, SNAM-CGT, Collectif unitaire des intermittents et précaires, FO-spectacle, syndicat de l’éducation artistique, artistes plasticiens) reçue par le DRAC, Marc Drouet, et Bastien Colas, directeur du Pôle Création.
Après des prises de paroles respectives, le DRAC a pris acte de l’unité de la mobilisation, et a répondu qu’il ferait remonter les demandes. Dans son intervention, à noter :
- Le plan de soutien de l’Etat à la Culture (7mds d’euros) a permis de sauvegarder l’emploi dans le secteur (contrairement à d’autres pays européens). La DRAC a choisi d’aider les lieux de diffusion pour qu’ils aident à leur tour les compagnies.
- La DRAC se fait fort de défendre « la culture de création ».
Sur ces différents points Vincent Bady a répondu :
– Sans doute l’emploi dans les « grandes maisons » a été sauvegardé, mais dans le secteur le plus fragile (jeunes artistes, petites compagnies, intermittents, etc.) la précarité s’est accentuée gravement, les reports de spectacles vont créer des embouteillages massifs et de nombreux projets de Création seront de fait annulés. Nous ne pouvons accepter que la crise sanitaire ait le dernier mot et fasse le tri entre les compagnies et les projets artistiques.
– Malgré l’injonction de la DRAC aux lieux de diffusion pour qu’ils honorent les contrats de cession avec les compagnies, les lieux disent souvent n’avoir pas été en situation de le faire. Il faut que l’aide cible aussi les compagnies, les équipes artistiques et les artistes eux-mêmes (soutien notamment au paiement des résidences et répétitions pendant le confinement).
– Enfin les aides consenties par la DRAC à certaines compagnies et lieux au titre d’un plan de relance 2020 ont été accordées dans une opacité totale sur les critères retenus. De même pour l’application des mesures de dégel du budget de la culture.
– Concernant le champ privilégié soi-disant de la « culture de création », la loi LCAP se réfère au paradigme des « Droits Culturels des personnes » et on attend d’abord des politiques publiques de la culture qu’elles favorisent la liberté d’expression et de création artistique des artistes et le soutien au développement des parcours culturels de tous.
– la plateforme intersyndicale régionale demande qu’une concertation permanente ait lieu avec les organisationss professionnelles dans le cadre d’un COREPS à constituer.
Sur ce dernier point le DRAC a signalé son accord mais souhaite s’assurer de la participation des autres collectivités (Région…).