delphine lalizout 4 mars

INTERVENTION DU SYNAVI, PARIS – JOURNEE DE MOBILISATION DU 4 MARS

A nouveau, nous sommes rassemblé.e.s et partout en France, les mobilisations sont nombreuses pour dire que la culture, et le spectacle vivant en particulier, doivent rester dans nos vies.

Avec force, le SYNAVI est engagé aux côtés des autres organisations d’employeur.euse.s et de salarié.e.s, sur l’ensemble de ces mobilisations.

Un an ! Un an sans spectacles ! un an sans danse ! sans théâtre, sans clown ! sans marionnettes ! sans chansons ! sans cirque ! sans musique ! un an sans public !

Il y a urgence !

Et même si des mesures ont été prises…

Il y a tout d’abord une urgence sociale !

 

Les artistes et technicien.ne.s intermittent.e.s du spectacle, les permanent.e.s de nos structures, les artistes-auteur-autrices sont privé.e.s d’une grande partie de leurs activités et de leurs revenus.

Les organismes sociaux sont fortement fragilisés par l’absence de cotisations.

  • Nous demandons depuis des mois à L’État et aux collectivités territoriales un fonds de soutien massif aux équipes artistiques – premiers employeur.euse.s du secteur – fléché sur l’emploi et sans attendre la réouverture des lieux culturels au public.
    Ce fonds permettra le maintien des résidences, des répétitions et des actions de transmission, à hauteur de leur coût réel, c’est-à-dire la masse salariale au plateau augmentée des frais de fonctionnement.

Il y a urgence à protéger les salariés de notre secteur !

  • Nous demandons un engagement immédiat sur la prolongation de l’année blanche au-delà du 31 août 2021 pour tous les intermittent.e.s du spectacle, à raison d’1 an après la fin de la crise sanitaire, et que tous, sans discrimination, puissent ouvrir des droits, en particulier lors de congés maternité ou maladie.
  • Il y a urgence au sauvetage immédiat des organismes sociaux du secteur culturel durement touchés : Afdas, CMB, Congés spectacles, Audiens, parce que la formation, la santé, la prévoyance, les congés sont un droit pour tous les travailleur.euse.s !
  • Il y a urgence à mener une politique volontariste d’inclusion des jeunes artistes et technicien.ne.s. Et soutenir l’ensemble des professionnel.le.s de la culture, permanent.e.s, intermittent.e.s, indépendant.e.s. 

Et il y a urgence à penser demain !

pour permettre aux acteurs culturels de continuer à travailler et à vivre de leur travail.

  • Nous demandons une réelle concertation sur un plan de relance réaliste et adapté qui accompagne la reprise d’activité.
  • Nous demandons une méthode de travail et un calendrier réaliste pour la réouverture des lieux culturels, y compris pour les pratiques en amateur.euse, un engagement sur la tenue des festivals et des spectacles occasionnels.

Et nous dénonçons l’absence de réponse concrète à ce jour, à toutes les demandes sur ces propositions portées au ministère.

Après une année d’arrêt, le secteur du spectacle vivant connait dès aujourd’hui une situation d’embouteillage : beaucoup de spectacles et de créations sont reportés et il n’y aura pas assez de théâtres, de chapiteaux, de festivals, pour les accueillir.

Pourtant, il n’y a jamais trop de spectacles, jamais trop de compagnies. La culture est notre bien commun, elle contribue à créer des liens indispensables particulièrement en temps de crise.

C’est pourquoi, Il y a à penser un après, un dé-confinement de notre secteur, qui permette aux artistes de jouer partout et tout le temps, devant tous les publics.                                         

Nous appelons à un soutien massif à tous les lieux intermédiaires et opérateurs du tiers secteur du spectacle vivant ; à toutes les structures sociales, de l’éducation nationale et de l’éducation populaire, aux associations, aux comités d’entreprises, afin qu’ils puissent ouvrir leurs espaces aux équipes artistiques, pour accueillir largement représentations et actions artistiques dans les quartiers, les villages, les entreprises…                                                                          

Nous appelons le ministère de la Culture et les collectivités territoriales à soutenir et cofinancer à parité ​ cet élan nouveau de diffusion artistique.

Partout, dans les salles, dans les espaces publics, faisons, qu’à partir de ce printemps, la crise sanitaire soit une opportunité ́ pour ouvrir une nouvelle ère de la politique culturelle.

Nous appelons à un changement de paradigme fondé sur le soutien massif à l’emploi artistique et technique pour soutenir la création, la diffusion, l’action culturelle et l’infusion sur les territoires, tout ce qui constitue en fait, le travail quotidien des structures du spectacle vivant.

 

delphine lalizout 4 mars

Adhérer au Synavi

Adhérer, c’est faire entendre votre voix et permettre au SYNAVI de poursuivre ses actions pour la défense de la création indépendante.

Près de 500 structures étaient adhérentes fin 2022 et ce chiffre est en constante augmentation depuis. En ce début 2024, nous marquons la fin de l’année de mesure de représentativité qui va définir notre influence sur les 4 années à venir. Soyons toujours plus nombreux.ses pour défendre le secteur indépendant du spectacle vivant ; rejoignez-nous !