La dissolution des Soulèvements de la Terre est une alerte sur les libertés fondamentales

Le 21 juin dernier le Conseil des Ministres a dissout le collectif des Soulèvements de la Terre. 

Cette décision s’appuie sur l’article 212-1 du code de la sécurité intérieure de la loi dite séparatisme du 24/08/2021, article lui-même issu de la loi du 10 janvier 1936, adoptée dans un contexte de montée des mouvements d’extrême droite (et notamment de la « journée des ligues » menée par Action Française) qui a servi à dissoudre plusieurs groupuscules ultra-nationalistes.
C’est cette même loi qui a introduit le « Pacte Républicain » contesté par une grande partie du monde associatif qui doit aujourd’hui s’y soumettre. 

Ainsi dissoudre un mouvement écologiste à l’heure où la situation climatique est dramatique sur les fondements d’une telle législation crée un terrible précédent. 

Au-delà de la question écologique, c’est tout le tissu associatif et l’écosystème des acteurs portant des projets d’intérêt général qui est mis sous pression et soumissionné.  
Cette interprétation de la loi introduit une confusion préoccupante pour tous les collectifs qui s’opposent aux logiques dominantes par des actions de terrain. 

Si la terre appartient à celui ou celle qui la travaille, la liberté associative, la liberté d’expression et la diversité sont des biens communs que la création artistique entretient et nourrit. Ce sont aussi des responsabilités collectives que nous ne pouvons confier à la logique de marché et que nous nous devons de défendre. 

Nous sommes solidaires des « Soulèvements de la Terre » et des militants écologistes qui ont subit des arrestations brutales à leur domicile ces dernières semaines. 

Nous sommes indignés des confusions introduites par cette décision dont les effets menacent une fois de plus les libertés fondamentales et arment les courants d’extrême droite et les majorités autoritaires face aux critiques et aux contestations. 

Un soulèvement ne se dissout pas. 



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